lundi 12 décembre 2011

West Side Story : une pluie d'Oscars ...

Etre adolescent à Béziers dans les années 1960 et fréquenter assidûment les deux cinémas, aujourd’hui disparus, de la ville, laisse des souvenirs indélébiles .
En 1961 est arrivé sur nos écrans, précédé de ses 10 oscars,« West Side Story » dont le Magazine « Variety » n’hésite pas à dire :
West Side Story, par son traitement grave d’un sérieux problème de société et son déroulement réaliste,pourrait donner le ton aux futurs films musicaux.
Bien vu, et la comédie musicale vient de perdre ses références du passé : en effet Parade de printemps ( Easter Parade ,1948 ) Chantons sous la pluie ( 1952 ) et les nombreux films de claquettes de Fred Astaire(entre autres ) nous transportaient dans un univers de gaieté et de chansons, bien loin des réalités de la vie .
Reprenant le spectacle du même nom, créé à Broadway en 1957 par Jérôme Robbins et Léonard Bernstein, inspiré du « Roméo et Juliette » de W. Shakespeare, Robert Wise réalise un film puissant et grandiose à la fois .
« Nous avons trouvé un site de tournage merveilleux sur le West Side, toute une enfilade de rues qui devaient être démolies. Un peu d’argent est passé par dessus la table et les maisons sont restées debout jusqu’à ce que le tournage soit terminé. Nous avions notre rue à nous ! »- Robert Wise- .
Ce décor New Yorkais sublimera l’affrontement entre deux gangs d’adolescents :
Les Jets nés ici et les Sharks ,des immigrés Portoricains .Les deux bandes vont s'affronter lors d'un bal.
Maria - Nathalie Wood - fraîchement débarquée de Porto Rico
et soeur du chef des Sharks Bernardo ( Georges Chakiris )
va rencontrer Tony - Richard Beymer - et ...pour la suite voir très vite le film !
L’impact du film tient à sa chorégraphie qui dégage une tension vibrante dans les scènes de combat,les duels au couteau , les fanfaronnades , et les attitudes menaçantes des jeunes . Pourtant la danse n’aurait pas cet impact sans la musique sublime du film.

Léonard Bernstein a créé de merveilleuses compositions mêlant habilement jazz et musique symphonique : qu’il s’agisse de l’émouvante chanson « Maria » ou de ce qui fut à coup sûr son chef d’oeuvre « America ». Dans cette chanson les hommes et les femmes de Porto Rico, énumèrent avec passion et fougue, les avantages et les inconvénients de leur nouvelle patrie.
En constituant un tournant dans l’histoire de la comédie musicale et grâce à sa modernité et la puissance de sa narration , West Side Story évoque déjà le très brillant
« Roméo et Juliette » tourné en 1996 par Baz Lurhmann avec Leonardo Di Caprio .
Comment, par ailleurs, rester insensible à la beauté fragile de Nathalie Wood qui depuis « la Fureur de vivre » de Nicholas Ray, tourné en 1955, avec James Dean , représentait la petite amie idéale pour des millions de jeunes fans .
L’éloge du The New York Times, lors de sa sortie constitue le plus bel hommage fait à ce film d’exception :
« Le rythme palpitant qui parcourt le film de bout en bout,apporte une éloquence supplémentaire à son esthétique réaliste et l’élève ,avec la puissante musique de M.Bernstein, au rang d’opéra . »
Giorgio
Photos: Allo Ciné
Sources : Wikipedia 
       " Les Meilleurs films des Années 60 " 
     Jûrgen Mûller       

3 commentaires:

  1. Article très intéressant !
    Par contre, j'ai bien mes lunettes sur le nez, mais est-il possible d'agrandir un peu la taille du texte pour plus de lisibilité ?
    Merci d'avance Georges !
    Solène qui doit être en train de prendre de l'âge :-)

    RépondreSupprimer
  2. Merci pour cet avis éclairé ! Même si je me doute que le " Papa Noël " a bien voulu te fournir une nouvelle paire de lunettes ,j'ai quand même accédé à ta demande ! est ce suffisant ?
    La taille au-dessus ....

    RépondreSupprimer
  3. Super ! Merci et bonne année !!!

    RépondreSupprimer